Tout le monde aime Myrlène

L’équipe d’amazones a rencontré Myrlène Cambray il y a tout juste un an. Cette jolie jeune femme était en plein traitement pour un cancer ORL diagnostiqué quelques mois auparavant et était passée à la Villa Woz éphémère de 2017 organisée par notre association. Le parcours de soins de Myrlène a été difficile. Près d’un an et demi d’hospitalisation pour un cancer ORL agressif détecté l’année de ses 28 ans. Je peux vraiment dire que j’ai eu un immense coup de coeur pour Myrlène au moment où mon regard a croisé le sien. Un mélange de vraie gentillesse, de tendresse et de beauté se dégageaient de cette jeune femme. Elle était délicate comme de la porcelaine et son regard trahissait déjà mille vies. Je l’ai vu et j’ai eu envie de lui dire combien elle brillait. Quand j’ai prononcé ces petits mots admiratifs « comme vous êtes belle »… Il y eut quelques larmes… Les miennes, les siennes. Et un silence, que seules nous, comprenions. Des mois après, alors que la rédaction cherchait le visage qui allait porter notre tout premier magazine, ce fût une évidence, ce serait elle. Et nous ne nous sommes pas trompé.e.s. Quelle merveilleuse ambassadrice! Humilité, douceur, combativité et bienveillance, tous nos paradoxes et nos forces en cette frêle et forte jeune femme. Depuis ce 5 octobre où son visage a fleuri dans les kiosques de journaux… oui c’est bien vrai, tout le monde aime Myrlène. 

Bonjour qui es-tu?  

Je suis une femme de 30 ans, simple et timide. Euh, désolée, je suis gênée, je ne sais pas quoi dire! 

Que fais-tu dans la vie?  

Je suis professeur des écoles. J’ai su que je serai une maîtresse depuis l’âge de 9 ans. J’aime beaucoup les enfants, et dans ce métier ce que j’aime le plus c’est de participer à l’épanouissement tant intellectuel, social et  émotionnel. On les aide à grandir et le plus souvent c’est vraiment gratifiant.

Parles-nous de ton parcours de soins. 

Détecté au stade 4, j’ai eu droit à la grosse artillerie : 5  chimiothérapies et 33 séances de radiothérapie.  J’ai été soignée en France, à l’Institut Gustave Roussy. Entre la stupeur que je lisais sur le visage des médecins réalisant mon âge, la perte des cheveux et du poids, les douleurs, le manque de famille, la peur… Le temps m’a semblé interminable. Mais dans ces cas là, on fait face et on se découvre une nouvelle force : le courage. Il y a toujours des séquelles, mais aujourd’hui je suis en vie et à jamais transformée.

Les trucs qui te donnent la pêche?  

Tout d’abord je dirai la musique. Je suis fan de musique de style africain (afrobeat) mais rien de vaut un bon zouk. Ça me permet de m’évader et je suis de celles qui dansent et chantent à tue-tête en écorchant les paroles.

Ensuite, ma famille… nous sommes 4 sœurs et les moments passés ensemble valent tout l’or du monde. J’ai une sœur jumelle, c’est ma moitié… quelle que soit la situation, elle est toujours présente et sait comment me remonter le moral.Pour finir une bonne marche en forêt, un petit bain de mer, respirer l’air frais, le soleil, s’éloigner du train-train quotidien et citadin.

Comment c’est passé ce shooting?  

Au début j’étais assez anxieuse, j’avais peur de ne pas être à la hauteur.Une fois l’équipe arrivée et présentée, tout le monde a été tellement agréable. La maquilleuse était juste géniale, une magicienne. Le photographe m’a mise à l’aise, un peu de musique grâce à son assistant, les encouragements d’Alexandra et hop ! Je me suis détendue, j’ai bien ri, et j’ai même dansé.

Un de tes défauts? Une de tes qualités?  

Je suis impatiente… J’aimerais avoir tout ce que je souhaite tout de suite mais d’un autre côté, je suis déterminée parce que si j’entreprends quelque chose je n’hésiterai pas à mettre tous les moyens en œuvre pour  y arriver.

Ta phrase fétiche :  

« A chaque jour suffit sa peine ».J’ai appris grâce à ce cancer que chaque chose se fait en son temps et pour une raison. Tout ne se passe pas toujours comme on voudrait mais nous devons rester forts, donner le meilleur et toujours rester nous mêmes car demain est un autre jour, une nouvelle chance.

Découvrez la vidéo pleine d’émotions du shooting de la couverture du magazine Amazones #1 avec Myrlène :

Myrlène Amazone from vianney sotès on Vimeo.