Touche tes titis : On n’oublie pas la prévention !

95 % des Français·es considèrent que « la prévention est un moyen très efficace pour limiter les risques de maladie », selon une étude de l’Institut national du cancer (INCa). Oui, mais voilà, dans les faits, la pandémie du Covid-19 est passée par là, et si 76 % d’entre elles et eux affirment dans cette étude, qu’elles et ils feront désormais, plus attention à leur santé, il n’en demeure pas moins que le nombre de dépistages des cancers est fortement en baisse… 

Confinement oblige, les actes médicaux non urgents avaient été annulés ou reportés et les programmes de dépistages interrompus. Dans un communiqué l’INCa, en charge de l’organisation de reprise, justifiait sa décision : « l’évolution favorable de l’épidémie et le déconfinement permettent la reprise progressive des soins interrompus de cancérologie ».

L’INCa mobilisée et les réseaux de dépistages aussi…

Les courriers d’invitation au dépistage ont ainsi été de nouveau envoyés avant le 15 juin 2021, essentiellement aux femmes de 50 à 70 ans, qui doivent se faire dépister tous les deux ans. L’objectif est simple : détecter les maladies à un stade précoce pour optimiser les chances de guérison et élaborer des traitements moins lourds.

En parallèle, en juin dernier, l’Institut national du cancer a mis en place une nouvelle campagne d’information sur la prévention et le dépistage du cancer du sein. Cette reprise du dépistage organisé des cancers était espérée par l’ensemble du corps médical qui a vu ,dans cette chute du nombre de nouveaux cas de cancer du sein, des retards au diagnostic et des pertes de chance pour les patientes.

Pas de patientes… Pas de reprise !

Tout est mis en œuvre par les professionnel·le·s de santé pour une reprise rapide des programmes de dépistages, avec notamment un pilotage régional, prenant en compte la situation locale, pour accompagner, les professionnels de santé afin d’établir une « stratégie de rattrapage » et, au besoin, prioriser les examens. « Nous faisons face à un retard diagnostic des cancers du fait du Covid-19 qu’il faut juguler dans l’urgence, cela peut, selon moi, concerner plusieurs dizaines de Martiniquaises et de Martiniquais » constatait le directeur du GIP ROM, Guy-Albert Rufin Duhamel, quelques mois après le déconfinement.

Mais, qui dit reprise dit aussi patientes, car même si dans de nombreux cas, le dépistage (diagnostic sans symptômes) peut attendre plusieurs mois, certains types de cancers, ne le peuvent pas, et nécessitent une prise en charge rapide. Comme le précise Guy-Albert Rufin Duhamel : « Le dépistage peut permettre ce diagnostic précoce, mais une consultation médicale dès l’apparition de symptômes, même s’ils semblent très faibles, est recommandée. Le médecin traitant joue un rôle capital dans la détection précoce des cancers. Il faut le consulter le plus souvent possible, et ne pas hésiter à faire des analyses biologiques et autres examens quand cela est nécessaire et que votre médecin vous l’a prescrit. Il faut avoir le diagnostic le plus tôt possible. »

Côté médical, les voyants sont au vert et les radiologues n’attendent plus que vous, mesdames, pour convenir d’une mammographie, qui pourra aussi être suivie d’un examen clinique des seins par palpation. Alors, on se touche les tétés ?!